NEWS

Each year, the Missouri Botanical Garden’s Science and Conservation staff discover and name about 200 plant species new to science. That’s roughly 10 percent of all plant species discovered by scientists worldwide annually. Discovery is the first crucial step in plant conservation. Until a species is described,…
Sauf erreur de notre part, MBG est la seule institution botanique à Madagascar qui porte un intérêt scientifique à ces habitats rocheux que sont les Inselbergs. Marina a parlé de ces habitats particuliers ou micro hotspots : elle a partagé à une large audience nos connaissances sur la flore de cet écosystème qui vus de loin paraissant sans vie mais oh combien riche une fois en leur sein, semblent hostiles avec ses rudes conditions écologiques mais piliers d’une multitude de services écosytémiques, sources de bien-être des populations riveraines.
Une estimation de la flore « perdue » de Madagascar : toujours à l’ATBC, les résultats pertinents de l’étude de Sandratra ont été présentés par Sylvie dans un symposium sous le thème « Importance of Searching for lost Species for Plant Conservation in Madagascar ». Ici les espèces considérées comme « perdues » sont celles non vues dans la nature depuis 50 ans. La base de données TROPICOS étant analysée pour donner une estimation de perte présumée de 12 % en espèce de la flore. L’étape suivante est la recherche des espèces dans leur habitat pour confirmer ou infirmer leur disparition ou extinction.
Une fois de plus, l’importance des prospections des zones mal connues ainsi que la curation des spécimens dans les herbiers nationaux et internationaux a été prouvée par la redécouverte d’une population de l’espèce Tachiadenus vohimavensis Humbert par le botaniste Richard Rakazamalala en 2009. La seule et unique collection connue pour l’espèce a été faite par Humbert en 1947 dans le massif de Beampingaratsy, massif mal connu floristiquement car la seule donnée actuellement disponible provient des explorations au temps d’Humbert avec laquelle l’espèce a été évaluée comme en Danger Critique. Ainsi sans l’exploration en 2009 par l’équipe de Richard, cette espèce reste toujours classée dans la catégorie des présumées éteintes se tenant à la définition que toute espèce non vue depuis 50 ans est considérée comme éteinte jusqu’à nouvel ordre. La nouvelle population a été redécouverte en 2009 mais Richard n’a pu mettre un nom d’espèce et ce n’est que douze ans plus tard ou plus (2021) lorsque les spécialistes basés à Genève ont fait la curation du genre et ont pu bien attribuer à cette plante le nom de Tachiadenus vohimavensis. Beaucoup restent à découvrir pour la flore de Madagascar. A vos flairs les botanistes……
Hibiscus fanambanensis M. Pignal & Phillipson parmi les plantes rares, endémiques locales de Madagascar à conserver A travers les inventaires botaniques partout dans Madagascar, Missouri Botanical Garden n’arrête pas de fournir des connaissances sur la flore Malagasy. Connue seulement de type spécimen (spécimen faisant l’objet de la première description de l’espèce) récolté en 1966 par le botaniste Français Réné Capuron du Service forestier à l’époque jusqu’à un récent inventaire botanique par MBG dans son habitat naturel dans le nord-est de Madagascar, cette plante endémique locale de la région décrite en 2010 appartient à la famille de Malvaceae. C’est un petit arbuste à feuilles simples avec une marge entière et/ou grossièrement dentelée, un apex tronqué et mucroné (pointe très courte), et à fleurs jaunes solitaires, sub-terminales et s’ouvrant largement avec des étamines insérées au bas de l’androphore (structure résultant de la soudure des filets des étamines entre eux) et des stigmates en forme de massue ou claviformes et pubescents.
Plantes menacées, rares et endémiques des affleurements rocheux de Madagascar, Aloe bakeri en est une. Cette plante à feuilles crassulescentes appartient à la famille des Aloes ou Vahona (ASPHODELACEAE), des plantes réputées pour ses vertus médicinale et cosmétique. Elle est endémique locale des rochers aux environs de Fort-Dauphin, avec un statut de conservation En danger critique d’extinction ou CR selon la Liste Rouge UICN (www.iucnredlist.org). A la destruction de son habitat naturel pour l’urbanisation (construction de port), nous croyons que cette plante est disparue de la nature. Mais en 2022, MBG avec la collaboration de l’Université de Rostock Allemagne vient de découvrir des populations de cette plante aux rochers aux alentours de son habitat. Une de raison de protéger l’écosystème particulier comme les affleurements rocheux pour ne pas perdre notre fierté mondiale qui est notre biodiversité.
Nivo Rakotonirina et Hasina Rakouth, deux doctorants dans le Volet Taxonomie du projet dirigé par le Missouri Botanical Garden, ont brillamment présenté les résultats de leurs travaux de recherche respectivement sur le genre Dalbergia (29 juillet) et le genre Diospyros (31 juillet) .
Ayant côtoyé pendant une longue période de 4 ans les experts internationaux desquels Nivo et Hasina ont reçu des transferts de compétence sur la reconnaissance des espèces des bois précieux, Dr Nivo et Dr Hasina sont désormais les experts nationaux sur ces deux genres :
= reconnaitre les espèces sur pied même en absence des fleurs et des fruits est possible pour certaines espèces de Dalbergia
= utiliser l’outil d’identification Lucid va pleinement aider les différentes catégories de parties prenantes de la filière bois précieux
=-connaitre les réactions de certaines espèces face au changement climatique est également possible grâce aux projections sur leur distribution géographique future, il serait possible d’éviter toute activité de restauration sur des endroits non propices à la résilience de l’espèce.